Pierrefiche et Saint-Sauveur de Ginestoux ont appartenu pendant 6 siècles aux Chevaliers de Jérusalem appelés parfois Chevaliers de Malte, munis d’une double identité spirituelle et combattante.
Le Commandeur de Gap Francès en percevait les revenus, nommait les curés et rendait la justice.
On voit peu à peu émerger une résistance de la part des «manants» et de la part des curés réduits à la portion congrue, qui veulent se délivrer «de la persécution» du Commandeur.
232 pages, nombreuses illustrations
ISBN : 9782951868939
Dépôt légal : juillet 2010
En vente à Châteauneuf de Randon et chez l’éditeur, à partir de cette page au prix de 22 euros + 5 euros de port.
Quelques extraits
La Langue de Provence possède 80 Commanderies rattachées soit à Toulouse (30), soit à Saint-Gilles (50). En Gévaudan, 2 dépendent de Saint-Gilles :
Le Gap Francès est un gué qui permet de passer le Tarn sur la draille des troupeaux transhumants à Frutgères, l’actuel Pont-de-Montvert.
Cette terre a été donnée le 15 août 1116, au Puy-En-Velay, par Odilon Guérin de Châteauneuf à Gerbert Assalit, Grand Maître de l’Ordre.
Elle est située à la limite de la Septimanie et du Royaume de France.
(…)
Le Commandeur Félix de Grimaldy, loue ses possessions à Me Estienne Vigière notaire royal du Cellier de Gévaudan, le 24ème novembre 1710.
Celui-ci accepte de relever toutes les rentes, censives, dîmes et autres droits de Pierrefiche, Saint-Sauveur et Mende, avec la maison et le château, les prés, les champs et les jardins, pendant dix années complètes moyennant 2000 livres chacune, que le dit Vigière portera en la ville de Marvéjols en deux payements esgaux à Noël et à Pâques.
Il sera chargé de payer 200 livres de portion congrue au curé de Pierrefiche et 4 cartiers et 3 setiers de bled seigle à la Saint-Michel au bailli général de la Commanderie. Il laissera jouir pour sa portion congrue, sauf un setier de censive et 4 setiers de seigle qu’il avait chaque année.
Vigière aura aussi la dîme carnenc de Pierrefiche, tant laine, agneaux que cochons de lait, droit de ravière, maisons, jardins, pré et champs que le sieur curé de Pierrefiche avait pour sa portion congrue.
Il aura les entiers droits de lods, (sur les ventes de fonds), les amendes de ceux qui viendront à délinquer. Il pourra prendre au moindre dommage du bois pour son chauffage lorsqu’il habitera dans la maison qu’il entretiendra en bon père de famille et hors gouttières.